Approches fondées sur le marché

Introduction aux marchés du carbone
Les marchés du carbone peuvent être divisés en deux grandes catégories – les marchés volontaires du carbone et les marchés du carbone de conformité ou “Article 6”, nommés d’après l’Article 6 de l’Accord de Paris.
Exemple d’image des marchés du carbone :
Les marchés volontaires du carbone sont animés par des acteurs du secteur privé qui cherchent à acheter des réductions d’émissions volontaires pour respecter leurs engagements volontaires de compensation de leurs propres émissions, souvent dans le but d’atteindre la neutralité carbone. Des initiatives telles que la Task Force on Climate-related Financial Disclosure (TCFD) et la Glasgow Financial Alliance on Net-Zero (GFANZ) stimulent la demande de réductions d’émissions volontaires. Le Régime de compensation et de réduction des émissions de carbone pour l’aviation internationale, CORSIA, accepte également certains types de réductions d’émissions volontaires et devrait constituer une source majeure de demande.
Exemple d’image de conformité vs volontaire
Les marchés de conformité s’appuient sur l’expérience du Protocole de Kyoto et du Mécanisme de Développement Propre (MDP), mais il est très important de comprendre que depuis l’Accord de Paris, qui exige que toutes les parties soumettent des contributions déterminées au niveau national, les réductions d’émissions ont une valeur dans tous les pays.
L’Article 6 de l’Accord de Paris permet l’échange de Résultats d’Atténuation Transférables au Niveau International (ITMO) en vertu de l’Article 6.2 et de Résultats d’Atténuation en vertu de l’Article 6.4.
Les ITMO sont échangés sur la base d’un accord bilatéral entre deux Parties et doivent être accompagnés d’un Ajustement Correspondant selon lequel le nombre d’ITMO transférés hors d’un pays doit être reflété comme des émissions dans leur inventaire national, tandis que le nombre d’ITMO importés dans un pays, et utilisés à des fins de conformité ou autres, peut être déduit de l’inventaire national du pays importateur.
L’Article 6.4, également connu sous le nom de Mécanisme de Crédit de l’Accord de Paris, est effectivement une continuation des mécanismes flexibles du Protocole de Kyoto – le Mécanisme de Développement Propre et la Mise en Œuvre Conjointe. Il s’agit d’un mécanisme basé sur des projets où les acteurs du secteur privé peuvent, avec l’approbation du pays hôte, mettre en œuvre des projets et générer des Résultats d’Atténuation qui sont approuvés par l’Organe de Supervision de l’Article 6.4 des Nations Unies. Ces Résultats d’Atténuation peuvent également bénéficier d’un Ajustement Correspondant, auquel cas ils peuvent être vendus pour se conformer aux engagements des CDN, ou ils peuvent rester comme unités volontaires en dehors du processus comptable formel de l’Accord de Paris.
Opportunités pour les pays africains
La Banque Africaine de Développement et ses partenaires ont effectué un travail considérable sur le développement du concept des bénéfices d’adaptation et des co-bénéfices. Certaines actions climatiques, telles que l’utilisation durable des terres agricoles, la gestion durable des forêts et de l’agroforesterie, l’accès à l’énergie propre, y compris la cuisson propre, et l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, procurent d’importants bénéfices d’adaptation avec des co-bénéfices d’atténuation. Notre travail suggère que le financement de telles technologies et solutions en tant que projets d’adaptation est possible si le facteur déterminant du projet est la réponse à un danger climatique et peut être considérablement plus efficace et efficient que de s’appuyer sur les marchés du carbone. L’adaptation est encore sous-financée et compléter les marchés du carbone avec une gamme d’approches non marchandes pour l’adaptation représente actuellement une opportunité manquée.
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